11.05.2024
Voir avec ses oreilles : le chant des oiseaux
Une activité climato-bénéfique
Bien que chaque espèce soit unique, l’humain a été qualifié d’espèce «uniquement unique». Deux arguments importants justifient ce qualificatif: les humains ont le plus gros cerveau par rapport à la taille de leur corps, et ils coopèrent entre personnes qui ne se connaissent pas à un niveau que l’on ne retrouve pas chez d’autres espèces.
Il est souvent proposé que nos niveaux de coopération et notre intelligence soient liés de manière causale. Il est donc intéressant d’étudier la coopération chez d’autres espèces afin d’évaluer dans quelle mesure des niveaux élevés de coopération nécessitent un cerveau de grande taille.
En observant la nature, il s’avère que de nombreux exemples de coopération entre des individus non apparentés impliquent une coopération entre des individus appartenant à des espèces différentes, un phénomène appelé «mutualisme». J’ai passé les 27 dernières années à étudier les mutualismes entre les espèces de poissons qui vivent dans les récifs coralliens. Dans mon exposé, je me concentrerai sur deux systèmes.
Le premier concerne le mutualisme de nettoyage entre le poisson nettoyeur Labroides dimidiatus et diverses espèces de poissons «clients». Les nettoyeurs éliminent les ectoparasites, qui sont leur nourriture. Cependant, un conflit survient car les poissons nettoyeurs aiment manger la couche protectrice de mucus des poissons clients. En conséquence, les poissons nettoyeurs et les poissons clients font preuve de stratégies très sophistiquées pour faire pencher l’issue du conflit en leur faveur. Je présenterai des preuves de la gestion de la réputation, de la punition, des considérations de marché, de la coercition et de la signalisation de l’engagement.
Mon deuxième exemple concerne la chasse coopérative entre les mérous et les murènes. C’est la partie la plus facile, car «voir, c’est croire»: je présenterai plusieurs vidéos et j’expliquerai en parallèle à quel point cette chasse coopérative est sophistiquée, car elle implique le choix du partenaire, une communication intentionnelle et une signalisation référentielle.
Les conclusions de ces exemples sont, d’une part, que les poissons sont beaucoup plus intelligents que je ne l’aurais pensé à l’origine et, d’autre part, qu’une coopération sophistiquée ne nécessite pas nécessairement des cerveaux de grande taille comme ceux des humains.
Texte de : Redouan Bshary

Le canton de Genève connaît une situation privilégiée : un cadre naturel exceptionnel se déploie aux portes mêmes de l’agglomération. Cette grande proximité offre de formidables opportunités de ressourcements, mais implique aussi de respecter attentivement ce patrimoine pour le préserver. Appliquer à la lettre les bons comportements sur le terrain est donc indispensable.
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