Activité pour tout public.
Les pygargues sont de très grands rapaces, sorte de milans géants spécialisés dans les zones humides, marais, fleuve, lacs et bord de mer, où ils jouent un rôle de top-prédateurs, s’en prenant notamment aux poissons et aux oiseaux d’eau. Il existe une dizaine d’espèces qui peuplent encore la plupart des continents et de nombreuses îles. Toutefois, en Europe, suite à une intense persécution de tous les oiseaux piscivores au cours des derniers siècles, le Pygargue à queue blanche (Haliaetus albicilla en latin, « Seeadler » en allemand, « Orfraie » en vieux français) a été éradiqué de toute la partie occidentale du continent. Son dernier bastion à l’ouest se trouvait en Sardaigne d’où il a disparu comme nicheur au début du XXème siècle. L’espèce a heureusement survécu à l’Est de l’Europe, des Balkans à la Scandinavie, où les effectifs se reconstituent ces dernières années, et l’espèce étend lentement son aire. Toutefois la recolonisation de ses habitats perdus se fait très lentement, et plusieurs projets de réintroduction ont permis d’accélérer ce retour, notamment en Ecosse, où l’espèce a été réintroduite avec succès à partir d’oiseaux norvégiens.
C’est dans ce contexte que l’association « Les Aigles du Léman », basée dans le parc zoologique du même nom, situé à Sciez en Haute-Savoie, à quelques km de Genève a reçu l’autorisation du Ministère de l’Environnement français pour relâcher plusieurs dizaines de jeunes pygargues nés en captivité dans les 10 prochaine années, avec pour objectif de favoriser le retour de ce prédateur dans notre région.
Les quatre premiers oiseaux ont été libérés en août 2022, équipés de balises performantes permettant leur suivi. Ils se sont adaptés avec succès à la vie sauvage, effectuant des voyages exploratoires de plusieurs centaines de kilomètres et parvenant à se nourrir, en visant notamment les colonies de cormorans, pour le plus grand plaisir des pêcheurs amateurs et professionnels. Les volières des Aigles du Léman abritent 10 couples reproducteurs, et au vu des ponte et des naissances enregistrées ce printemps, on peut espère doubler le nombre de jeunes pygargues qui seront relâchés annuellement ces prochaines années. D’ici 5 à 7 ans, les premiers oiseaux relâchés arriveront à l’âge adulte. Choisiront ils le Léman pour se reproduire?
Le canton de Genève connaît une situation privilégiée : un cadre naturel exceptionnel se déploie aux portes mêmes de l’agglomération. Cette grande proximité offre de formidables opportunités de ressourcements, mais implique aussi de respecter attentivement ce patrimoine pour le préserver. Appliquer à la lettre les bons comportements sur le terrain est donc indispensable.
Dans tous les cas
Durant vos promenades et activités de loisir
Pourquoi pas ?
Ne pas hésiter à partager ses connaissances naturalistes avec les promeneurs curieux croisés en chemin. Devenir ainsi un ambassadeur de la biodiversité genevoise contribue activement à son respect par le public.
En prenant des photographies
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