Activité pour tout public.
Les picathartes, oiseaux étranges, extraordinaires et à nul autres pareils, sont les derniers survivants d’une lignée de passereau originale. De la taille d’une corneille, élancés, esthétiques, perchés sur des longues pattes à ressort, avec un crâne chauve et des « gros écouteurs sur les oreilles », ils semblent irréels, comme sortie d’une rêve. Cachés au seins des forêts tropicales de l’Afrique de l’ouest, les picathartes menaient une vie tranquille depuis des centaines de milliers d’année. Malheureusement, en quelques décennies, la situation a radicalement changé. L’intensité de la déforestation couplé à l’augmentation de la population humaine menace aujourd’hui leur survie, et notamment celle de l’espèce occidentale, le Picatharte de Guinée (Picatahartes gymnocpehalus), qui figure sur la liste rouge des oiseaux menacés au niveau mondial.
Face à ce constat démoralisant, qui s’applique à tant d’autres espèces, et à notre impuissance, la tentation est grande de baisser les bras. Toutefois, mon expérience personnelle au cours d’un voyage de découverte au Ghana en 2021, m’a donné envie de réagir par une action concrète. En effet, j’ai eu la chance d’aller observer une colonie de picathartes et de côtoyer de très près ces oiseaux mythiques, ce qui m’a confirmé leur incroyable charisme. Mais surtout, j’ai vu comment des Ghanéens essayent d’utiliser ce potentiel écotouristique pour sauver la forêt de « Nyamebe Bepo », qui abrite cette dernière colonie , et qui, si rien n’est fait, est destinée à être exploitée commercialement dans les prochaines années.
En amenant des touristes (surtout des ornithos du monde entier), en les faisant séjourner sur place, en employant des guides locaux pour aller dans la forêt, en réinvestissant une partie des bénéfices dans la construction d’une école, l’attitude des villageois face à la forêt a considérablement évolué et, si ces efforts peuvent être soutenus, il sera peut-être possible de garantir la conservation de la forêt et de ses précieux habitants à long terme. Pour préciser l’aide qui pourrait être apportée par des fonds genevois, je suis retourné au Ghana en compagnie de quelques ornithos du GOBG en février 2023, ce qui nous a permis d’élaborer un projet concret qui permettrait de compléter avantageusement les actions de conservation en cours. GD
Le canton de Genève connaît une situation privilégiée : un cadre naturel exceptionnel se déploie aux portes mêmes de l’agglomération. Cette grande proximité offre de formidables opportunités de ressourcements, mais implique aussi de respecter attentivement ce patrimoine pour le préserver. Appliquer à la lettre les bons comportements sur le terrain est donc indispensable.
Dans tous les cas
Durant vos promenades et activités de loisir
Pourquoi pas ?
Ne pas hésiter à partager ses connaissances naturalistes avec les promeneurs curieux croisés en chemin. Devenir ainsi un ambassadeur de la biodiversité genevoise contribue activement à son respect par le public.
En prenant des photographies
Recherche libre
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